Comme tout changement, d'autant plus dans le jeu vidéo où les communautés de fans font rarement des concessions à l'évolution, le nouveau design de Sonic, la mascotte de SEGA, et de ses amis, a provoqué la polémique. Plus étonnant, on apprend aujourd'hui grâce à un des développeurs de Big Red Button, Bob Raffei, en charge de Sonic Boom, qu'en interne, entre Américains et Japonais, la nouvelle dégaine du hérisson a aussi été difficile à digérer pour les Nippons...
Parfois, il ne pouvait vraiment pas regarder l'écran - c'était trop traumatisant de voir tous ces trucs fous que nous voulions faire.
J'étais désolé pour ce gars.
Voilà comment Bob Raffei décrit à Gamespot la réaction de Takashi Iizuka, le responsable de Sonic Team, le studio historiquement en charge de Sonic (et que nous avions rencontré à Barcelone pour Sonic Generations) face aux prémices de Sonic Boom.
La vision du hérisson proposée par cette équipe occidentale est apparue en effet en décalage dès le début avec celle extrême-orientale, pour ce jeu qui ne sortira d'ailleurs pas au Japon alors que la Sonic Team travaille sur son propre jeu Sonic (l'univers de Sonic Boom est parallèle à celui de l'univers classique de Sonic, comme avec les séries Ultimate chez Marvel Comics par exemple).
Et on se rend compte, toujours grâce à Bob Rafei, que finalement, les modifications apportées aux apparences de Sonic et sa bande sont restées sages :
Nous avons expérimenté différentes couleurs et différentes textures sur les personnages, comme de la fourrure. Mais rapidement, Sonic Team a montré son malaise là-dessus. Ils ont été de bons gardes-fous nous permettant de réaliser quand nous nous écartions trop du personnage. Sans leur contribution, le personnage aurait été beaucoup plus étrange et différent du Sonic que l'on attend.
Une interview intéressante à lire dans le détail qui montre encore à quel point SEGA est une entreprise bicéphale, faisant toujours le grand écart entre le Japon et les Etats-Unis.